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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/122

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chement l’aveu que vous me demandez, j’avouerai que M. de Saint-Albin m’a quelquefois parlé d’amour. — Parlé ? s’écria-t-elle d’un air surpris ; eh ! de grâce, n’a-t-il fait que vous parler d’amour ? Serait-il assez sot, ou vous aimerait-il assez peu pour n’avoir jamais cherché à vous prouver d’une manière plus positive ce qu’il sentait pour vous ? — À me prouver ? répondis-je en rougissant ; de quelle manière voulez-vous donc qu’il me prouve son amour ? — Mais je n’imagine pas qu’il y en ait deux ; et, si Saint-Albin n’a fait que vous parler de sa tendresse, il est loin d’avoir pour vous la passion que je lui supposais ; mais cela n’est pas possible. Encore de la dissimulation. Ah ! Julie ; je m’étais trompée sur votre compte ; je vous croyais naïve, ingénue, et