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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/123

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vous avez toute la réserve d’une prude consommée. Mais je vois bien ce qui vous arrête ; un peu de honte, n’est-ce pas ? un reste d’enfantillage ! Eh bien ! je consens à vous épargner la peine de la confession. Répondez-moi seulement avec vérité. N’a-t-il pas fait comme cela ; dit-elle en m’embrassant sur la bouche ; puis cette jolie gorge qu’il a bien caressée ; puis ce petit pied, puis la jambe… Je restais muette… Il a donc mieux fait encore ? Allons, je vois bien que sa main a été plus indiscrète que ne le sera jamais la mienne. Mais, friponne, malgré cette ingénuité piquante dont vous savez tirer un si grand avantage, peut-être l’heureux Saint-Albin n’a-t-il plus rien à désirer ? — Ah ! vous vous trompez, m’écriai-je. — Que lui reste-il donc à faire, reprit-elle