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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/132

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flattait mon amour-propre, et ne cessait de me vanter les plaisirs des sens. Cependant elle ne me faisait aucune confidence, et j’ignorais encore si elle connaissait par sa propre expérience les délices qu’elle me pressait si vivement de goûter ; je résolus de m’en éclaircir, bien décidée à suivre son exemple quel qu’il fût, car je commençais à m’ennuyer de mon éternelle sagesse, et l’indifférence que Saint-Albin affectait depuis quelque temps envers moi, augmentait encore le désir que j’avais d’y mettre fin.

Le lendemain je me rendis chez Céline ; il était de bonne heure ; l’empressement que j’avais de la voir me fit voler à son appartement sans donner le temps de m’annoncer. Je courus à son lit dont j’ouvris les rideaux avec vivacité ; mais quel fut l’excès