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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/133

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de ma surprise en apercevant un homme qui serrait dans ses bras un corps charmant, dont aucun voile ne dérobait les charmes. Ciel ! que vois-je ? m’écriai-je. Le verrou n’était pas mis, cria Céline douloureusement en se cachant le visage de ses deux mains ; car la femme la plus effrontée ne peut se défendre d’un mouvement de honte lorsqu’elle se voit surprise. Son amant, au lieu de lui répondre, disparut par une porte dérobée. Le bruit que cette fuite occasionna fit lever les yeux à la coupable. Eh quoi ! c’est vous, Julie, dit-elle en me tendant la main d’un air satisfait ; grand Dieu ! ma chère, quelle frayeur vous m’avez causée ! Je vous ai prise pour ma cousine, qui n’aurait pas manqué de trouver mauvais l’innocente liberté que prenait son mari ; car cette fem-