Aller au contenu

Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/139

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 133 )

tombeau, et ne conservant aucune espérance de revoir celui qui m’était si cher, je résolus de quitter l’Allemagne. J’aurais en vain imploré le pardon de mon père, je le connaissais inflexible. Je me ressouvins, dans ma détresse, que j’avais à Paris une cousine qui m’avait toujours montré beaucoup d’affection. Je lui écrivis avec un feint repentir, pour lui demander sa protection ; j’en reçus la réponse la plus gracieuse. Elle m’invitait à venir chez elle, et m’assurait que j’y serais regardée comme sa fille. Aussitôt je repartis pour la France, et j’arrivai chez ma cousine, où je suis depuis deux ans. J’aime trop les hommes pour ne pas leur plaire. Je fus bientôt environnée d’un essaim de jeunes étourdis qui se disputèrent