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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/152

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charmante. Mais sentez-vous le bonheur d’avoir une amie telle que moi ? je vous donne des leçons de coquetterie, je vous enseigne l’art de plaire, je pousse les bons offices jusqu’à vous donner du goût. Il faut, en vérité, que je vous aime jusqu’à la folie ! Vous resterez, n’est-ce pas ? — Oui, puisque vous le voulez.

Céline, fort contente de moi, plus encore d’elle-même, se mit à écrire des billets d’invitation, et fit avertir des musiciens. Nous préparâmes tout pour notre petite fête : toutes les personnes acceptèrent. On avait toujours la certitude de s’amuser chez elle, et l’attrait du plaisir fait voler les plus indolens. Je n’avais presque jamais vu de femmes chez Céline ; elle ne les souffrait que quand elles pouvaient