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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/160

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mais Céline avait trop de pouvoir sur elle-même pour se laisser aller à un premier mouvement. Après s’être délivrée des deux jeunes gens qui la tourmentaient, elle s’avança vers Dorval, lui adressa quelques paroles gracieuses, et n’eut plus l’air de s’en occuper. Plus j’examinais Céline, et plus j’apercevais d’art dans sa conduite. Chacune de ses actions se gravaient dans ma mémoire ; je la regardais comme un modèle bon à suivre dans tous les instans de la vie ; en un mot, elle devint mon oracle.

Précourt, qui ne laissait plus échapper l’occasion de s’entretenir avec moi, apercevant un fauteuil vide à mes côtés, vint aussitôt s’y placer. Mademoiselle d’Irini, dit-il en m’adressant la parole à voix basse, se doute peu du genre de