pour toute grâce que de pouvoir y terminer ses jours. Elle aimait la vie sédentaire par goût et par habitude, et le monde ne lui causait que de l’effroi ; malheureusement elle était fille unique ; sa famille, sans avoir égard à ses inclinations, la força d’obéir ; on imagina d’ailleurs que les grâces du jeune d’Irini la feraient bientôt changer de sentimens ; j’ignore si l’on eut raison ; mais l’événement ne justifia que trop l’éloignement que ma mère avait pour le mariage, puisqu’il lui en coûta la vie à la fleur de ses ans.
Au bout d’un an, madame d’Irini mit au monde un fils qui ne vécut que vingt-quatre heures ; cette couche la rendit si malade, que les médecins assurèrent qu’elle ne résisterait pas à une seconde grossesse ; leur prédiction ne fut que