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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/198

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votre charmant visage dès que vous me voyez paraître, étaient donc autant de piéges tendus à ma crédulité ? Ô vous ! que je croyais la plus innocente, la plus ingénue de toutes les femmes, vous en êtes la plus perfide et la plus artificieuse ! Oui, le voile se déchire ! Insensé que j’étais ! je croyais avoir trouvé une femme vertueuse ; ne savais-je pas depuis long-temps qu’il n’en existe point ? C’en est fait, femme ingrate, je vous aimais avec délire, maintenant je vous hais avec fureur ! » — L’extravagant Précourt, après avoir exhalé sa rage, redevint suppliant ; mais il ne put ni me fâcher, ni m’attendrir : je lui répétai de nouveau que ma tante réglerait mon sort. Outré de ce qu’il appelait mon obstination, après avoir employé vainement tous les