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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/200

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suré que je n’avais pas d’amour pour lui, quoiqu’au fond je fusse persuadée du contraire ; et si parfois je lui avais tenu des discours assez tendres, c’était toujours sous le nom de l’amitié.

Cependant, le vindicatif Précourt ne ménagea rien pour se venger de ce double refus ; son orgueil offensé le rendait capable de tout. Il calomnia sans remords celle qu’il avait portée aux nues : il trouva sans peine des gens qui le crurent ou qui firent semblant de le croire, et ses reproches, aussi peu mérités qu’outrageans, me causèrent dans la suite de véritables chagrins.

Ma tante ayant résolu de ne point retourner à Marseille de l’année, loua près du bois de Boulogne une jolie maison de campagne, et nous allâmes nous y installer huit jours