Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/207

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vous l’êtes, vouloir fuir à la vue du plus beau jeune homme qui soit au monde, et s’indigner lorsqu’une autre lui parle, ah ! c’est bien là le comble de la bizarrerie ! — Étonnée de cette apostrophe, j’oubliai la querelle que je m’étais promise de lui faire, et je ne songeai plus qu’à m’excuser. — Vous conviendrez au moins, lui dis-je, qu’il est peu décent que deux jeunes personnes se laissent accoster dans un bois par un inconnu, et causent familièrement avec lui ? Si nous l’avions rencontré dans un salon, répondit Céline, vous n’auriez pas fait difficulté de vous entretenir avec lui : est-ce donc le feuillage qui nous entoure qui rendait la chose indécente ? Mais, de bonne foi, croyez-vous qu’il n’ait pas conçu de nous une idée très-équivoque ? — Je ne