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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/21

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tu ne passeras pas en des mains mercenaires ; je viens de perdre ma fille, tu remplaceras pour moi cet objet adoré ; tu seras ma petite Rosa, je serai ta tendre mère. Ah ! si je prends soin de toi, si je te nourris de mon lait, ne me devras-tu pas autant qu’à celle qui t’a donné le jour ?

Transportée de cette idée, l’excellente Rosa me présente son sein ; je le saisis avec avidité. Son époux entra dans ce moment ; Mon ami, s’écria-t-elle ; ta Rosa n’est plus sans enfant, Julie n’est plus orpheline ; si tu veux la regarder comme ta fille, tu combleras tous mes désirs. La sensible Rosa était baignée de larmes ; son époux, presque aussi touché qu’elle, ne put lui répondre qu’en nous embrassant toutes deux ; mais son silence éloquent montrait