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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/22

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combien il approuvait cette bonne action.

Ma tante se chargea d’obtenir de son frère la permission de me garder près d’elle. M. d’Irini céda, sans se faire presser, tous les droits qu’il avait sur sa fille ; je ne pouvais être pour lui qu’un sujet d’embarras ; il ne dissimula pas la joie que lui causait la proposition de sa sœur ; et, dès ce moment, il oublia qu’il était père.

Ce jour décida du reste de ma vie ; je venais de perdre ma mère ; mon père cessait d’en être un pour moi ; mais je retrouvais dans Rosa tout ce que la tendresse maternelle a de plus doux. Grâce à ses soins généreux, je ne me suis jamais aperçue du malheur d’être orpheline. Je n’ai pas besoin de vous faire le portrait de ma tante ;