Aller au contenu

Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/216

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 210 )

— Rien du tout ! quelle fierté sublime ! Et vous, Cécile, que lui avez-vous dit ?

Cécile, enhardie par l’air de Céline, lui répéta ce qu’elle m’avait dit. Elle fut applaudie, je fus grondée, et Céline décida qu’il fallait m’habiller de suite, pour ne pas faire attendre le bel inconnu. Je feignis d’abord de ne pas vouloir sortir ; mais on ne pouvait pas me faire un plus grand plaisir que de m’y contraindre. Avouez donc, me disait Céline, que je suis une bien bonne amie ! Toute autre se fâcherait, vous bouderait ; et moi, bien au contraire, je vous mène triomphante dans les bras du bel Adonis : j’ai tendu les filets, et vous prenez l’oiseau.

Les plaisanteries de Céline durèrent jusqu’au moment où nous sor-