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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/236

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sur son sein, et semblaient vouloir remplacer le voile qu’une main téméraire venait d’en arracher ; ses sanglots la suffoquaient, et près de là était un poignard que l’homme qui s’était enfui avait laissé tomber Ah ! qui que vous soyez, s’écria-t-elle en se tordant les bras, si vous avez quelque sentiment d’humanité, prenez pitié de la plus malheureuse des femmes, arrachez-moi des mains de ce monstre odieux ; si c’est le ciel qui vous envoie à mon secours, qu’il achève son ouvrage, et qu’il ne permette pas que ce scélérat puisse accomplir ses affreux projets.

Calmez-vous, ma chère enfant, s’écria Rosa, en lui serrant les mains, le ciel protège toujours l’innocence ; il ne pouvait vous en donner une preuve plus grande que