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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/237

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de nous envoyer ici ; il ne permettra pas sans doute que vous tombiez au pouvoir de ce scélérat.

— Ah ! madame, s’écria l’infortunée, je crains à chaque instant de le voir reparaître.

— Éloignons-nous d’ici, reprit Rosa, nous sommes près de chez moi ; vous sentez-vous assez de force pour marcher ?

— La course la plus longue, répondit l’inconnue, ne me ferait pas autant souffrir que de rester un moment de plus ici.

— Partons-donc, répartit Rosa.

— Nous relevâmes la belle inconnue : je rattachai ses cheveux, et je lui jetai mon schall sur les épaules ; M. Dorset, qui avait volé si généreusement à son secours, lui offrit son bras ; Rosa marcha près d’elle de l’autre côté, et madame