Aller au contenu

Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/253

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 247 )

pleins de noblesse ; son air grave annonçait l’austérité de ses mœurs ; mais le sourire de la bienveillance venait souvent adoucir la sévérité de son regard : il s’attendrissait aisément, et ne s’égayait jamais. Il n’avait hérité de ses pères que d’un nom recommandable et d’une fortune très-médiocre ; mais ses besoins étaient si bornés, ses goûts si simples, qu’il trouvait l’abondance où tout autre n’aurait trouvé que le nécessaire. M. Dorset venait souvent à la maison, surtout depuis que nous étions à la campagne, parce que nous y vivions fort retirées. Ma tante avait pour lui la plus grande estime ; pour moi, il m’inspirait une espèce de vénération.

L’offre que ma tante avait faite à Mélanie paraissait avoir calmé sa douleur. Elle ne pleurait plus ; un