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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/254

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sourire céleste errait sur ses lèvres de rose. Dieu ! qu’elle était belle ! Malgré l’horreur que la passion de son frère m’inspirait, en la regardant je le trouvais moins coupable, et je concevais alors que les liens du sang n’eussent pas été assez forts pour le garantir de l’amour que Mélanie devait inspirer à tous les hommes qui la voyaient.

Il était tard lorsque M. Dorset prit congé de nous ; il demanda la permission à Rosa de venir le lendemain s’informer de la santé de la belle Mélanie. Il fut convenu qu’il viendrait passer avec nous la journée entière. Je conduisis Mélanie dans la chambre qui lui était destinée : c’était celle qu’occupait Céline. Cette chambre n’était séparée de la mienne que par un cabinet. Comme nous n’avions envie de dormir ni