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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/289

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rais, ajouta-t-elle, vous faire punir d’une manière exemplaire ; mais l’intérêt que vous m’avez inspiré, quoique ce fût sous de fausses apparences, plaide encore en votre faveur. Je veux voir si la nécessité vous a seule entraînée dans le chemin du vice, et si la voix de la vertu peut encore pénétrer jusqu’à votre âme. Choisissez donc, ou d’une vie couverte d’opprobres, ou d’une retraite tranquille où vous pourrez pleurer vos erreurs, et même les expier par un sincère repentir.

— Si je pouvais balancer un moment, répondit Rosine, je serais indigne d’un tel excès de bonté. Menez-moi, madame, dans cet asile sacré ; je brûle d’implorer, aux pieds des autels, le pardon des fautes dont je me sens coupable.