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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/291

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le repos de l’homme le plus estimable qui soit au monde, et peut-être l’aurez-vous rendu malheureux pour le reste de sa vie.

— Ah ! Dieu veuille qu’il m’oublie bientôt, répondit Rosine en soupirant ; mais pour moi j’y penserai long-temps !

— On vint avertir que la voiture attendait ; ma tante se leva et fit signe à Rosine de la suivre ; je me jetai dans ses bras par un mouvement dont je ne fus pas maîtresse. Adieu, lui dis-je en la pressant sur mon cœur, adieu, ma Mélanie !

— Oh ! oui me répondit-elle, appelez-moi Mélanie, qu’elle vous soit encore chère ! Si Rosine est indigne de vous, Mélanie du moins pourra mériter quelques regrets.

— Rosa nous sépara, et je montai dans mon appartement, pour me li-