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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/303

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grande élégance, nous entrâmes dans une espèce de boudoir qui semblait être le temple de la volupté. Des piles de carreaux étaient jetées sans ordre sur un divan dont la mollesse invitait à venir y prendre les plus doux ébats ; le plafond était tout en glace, et la tapisserie représentait quatre sujets tirés de la mythologie, aussi libres que bien exécutés ; enfin une profusion de fleurs qui semblaient avoir triomphé de la saison pour parer ce lieu charmant, répandaient un parfum délicieux qui achevait de porter le trouble dans tous les sens.

On nous servit un déjeûner exquis ; le vin de Champagne n’y fut pas épargné. Je me ressentis bientôt de l’effet de ce vin charmant ; mes craintes s’évanouirent, et, sans que