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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/309

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fois à ma tante la permission de l’accompagner, lorsqu’elle allait au couvent ; mes prières ne purent jamais l’y faire consentir ; c’était la première fois, je crois, que je la trouvais inflexible.

Saint-Albin, depuis son retour, avait repris toute sa gaîté ; n’ayant plus de desseins sur moi, et ne craignant plus d’éveiller les soupçons, il avait cessé de me traiter comme un enfant. J’étais, au contraire, le premier objet de ses galanteries ; mais son cœur n’y était plus pour rien ; ce n’était que le désir de faire briller son esprit. Heureusement je n’avais plus le moindre désir de lui plaire ; tous les hommes m’étaient devenus indifférens, je ne pensais plus, je ne vivais plus que pour Camille.

La cour de Céline n’était ni moins