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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/31

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Le but de ma visite étant rempli, et n’ayant aucun désir de la prolonger, je saluai madame d’Irini, et je me retirai pleine de ressentiment d’une aussi cruelle réception.

Ma fierté m’avait soutenue pendant cette scène étrange ; mais, dès que je me vis seule, mes larmes s’ouvrirent un passage ; j’en étais baignée, lorsque j’arrivai chez ma tante. Je la trouvai qui m’attendait ; l’état dans lequel elle me vit, lui fit deviner une partie de ce qui s’était passé. Je courus me jeter dans ses bras. Ah ! ma bonne amie ! m’écriai-je, quel frère vous avez ! Est-il bien possible que cet homme soit le frère de ma chère Rosa ? Et de plus, il est votre père, répondit-elle, en me pressant contre son sein ; ce titre, ma chère enfant,