Aller au contenu

Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/32

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 26 )

doit nous fermer la bouche à toutes deux ; d’ailleurs chaque personne naît avec un caractère différent ; on a plus ou moins de sensibilité. Plus ou moins, c’est en admettre, interrompis-je vivement ; mais M. d’Irini n’en a point du tout. Cessons ce sujet, reprit ma tante avec un ton fâché ; pour vous, Julie, vous péchez par l’excès contraire ; cela n’est pas moins dangereux ; mais vous êtes trop agitée maintenant pour entendre la voix de la raison ; allez faire quelques tours de jardin ; demain, si vous êtes raisonnable, je vous promettrai de m’entretenir de ce qui vient de vous arriver.

Forcée de concentrer mon ressentiment, il n’en devint que plus vif ; chaque fois que je pensais à M. d’Irini, je regrettais