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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/311

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l’avoir été bien peu ; mais elle ne s’était mise à ma discrétion que dans l’espoir de m’engager à l’imiter. Céline ne pouvait se consoler d’avoir échoué dans ses projets, et je crois que, si elle en eût trouvé l’occasion, elle m’aurait livrée à Précourt, sans le moindre scrupule. Dès qu’une femme a quelques fautes à se reprocher, il semble qu’elle devienne l’ennemie déclarée de la vertu. Sa plus grande occupation est de tendre des piéges à l’innocence ; son plus grand triomphe, de l’y voir tomber !

Cette idée m’a toujours révoltée. Mélanie, selon moi, se serait rendue plus coupable en servant les projets de Précourt, qu’elle ne l’avait été pendant tout le cours de sa vie.

Quoique je m’aperçusse du chan-