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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/312

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gement de Céline, mon affection pour elle n’en était pas moins vive. L’amitié a toujours été mon idole ; ce sentiment m’a fait faire autant de folies que l’amour en fait faire aux autres. J’ai souvent rencontré des amies fausses et perfides ; mais, loin de les haïr, je leur pardonnais de me tromper, en faveur de la douce illusion dont elles me faisaient jouir.

Camille me faisait tous les jours solliciter par Cécile de lui accorder un nouveau rendez-vous ; j’y consentis enfin, et, sans me promettre d’en rapporter un triomphe aussi complet que la première fois, je me laissai conduire au temple du plaisir.

Rassurée par mes derniers succès, je me livrai avec moins d’inquiétude aux caresses du charmant Camille ; l’obscurité qui régnait dans le bou-