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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/324

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de Félix, je l’ai mille fois désapprouvée, j’ai même été jusqu’à la menacer d’en avertir sa tante ; mais elle m’a pressée si vivement de lui garder le secret, que j’ai continué jusqu’alors cette coupable indulgence.

Céline mit dans ses discours un si grand air de bonne foi, que sa cousine en fut entièrement la dupe : tous ses soupçons se tournèrent sur moi ; elle alla jusqu’à s’étonner de n’avoir pas encore remarqué l’intelligence prétendue qui régnait entre moi et Félix, elle rappelait mille bagatelles, qui venaient à l’appui du récit de Céline, et jusqu’à l’air de mépris que j’affectais souvent en parlant à Félix, fut regardé comme une preuve incontestable de mon amour pour lui. Enfin Céline, pour achever de con-