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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/34

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Ma tante refusa de contracter de nouveaux liens, dans la crainte que je ne souffrisse du partage de sa tendresse. Elle se livra toute entière à mon éducation ; sa fortune la mettait à même de me donner les meilleurs maîtres dans tous les genres. Aussi rien ne fut épargné pour mon instruction. J’apprenais tout avec la plus grande facilité, et j’y mettais une assiduité que l’on n’attendait pas de mon âge. Rosa, en me donnant tous les talens possibles, ne négligea pas de me former le cœur ; elle cherchait, par mille moyens, à me faire aimer la vertu ; son exemple me persuadait encore mieux que ses paroles ; j’écoutais ses leçons avec docilité ; elle se gravèrent si fortement dans mon esprit, que depuis elles ont servi