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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/352

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trouvai à la place accoutumée un billet qui ne contenait que ces mots : « Si le désir de me connaître est aussi vif que vous daignez me l’assurer, venez ce soir dans la grotte qui termine le jardin de votre père ; j’ai choisi cet endroit à raison de son obscurité ; si le motif qui me décide était pour vous un obstacle, amenez votre femme de chambre. »

N’écoutant que ma curiosité, je me rendis le soir même à la grotte, accompagnée de ma fidèle Cécile qui resta en dehors pour faire le guet.

Les sinuosités de la grotte en rendaient l’intérieur absolument obscur ; elle était terminée par un lit de mousse, qui n’aurait sûrement pas eu moins de mystères à révéler que le joli sopha rose ; je m’avançai lentement jusqu’au fond de la grotte ; étonnée de ce que l’inconnu ne ve-