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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/353

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nait pas à ma rencontre, j’allais m’asseoir lorsque je me sentis presser dans les bras d’un homme, et à l’instant même, un second me mit un mouchoir dans la bouche, et l’attacha de manière à me faire perdre la respiration ; une porte qui m’était inconnue s’ouvrit aussitôt, une berline nous y attendait ; les deux inconnus m’y firent monter, on baissa les stores, et nous nous éloignâmes avec la plus grande rapidité. Au bout de deux heures, la voiture s’arrêta, nous descendîmes dans une maison qui me parut absolument isolée ; l’un des deux inconnus me fit entrer dans un appartement meublé avec élégance ; là, on dénoua le mouchoir qui me fermait la bouche ; dès que j’eus recouvré l’usage de la parole, je m’en servis pour demander du