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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/360

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der un moment ! Mais que dis-je ? prouvez-le moi à l’instant même, prouvez-le moi.

À ces mots, Alberti me prit dans ses bras et fit un mouvement pour m’entraîner sur mon lit ; saisie d’un effroi que l’idée même de la mort n’avait pu m’inspirer, je jetai un cri perçant et je m’élançai loin de lui.

— Ne craignez rien, me dit Alberti, avec une fureur concentrée, le barbare d’Irini, par un crime exécrable, m’a ravi jusqu’au moyen de satisfaire mon amour et ma haine !

Ce n’est plus que dans le sang que je dois laver mon injure, il périra !

— L’excès de ma frayeur me fit évanouir : lorsque j’ouvris les yeux, je n’aperçus que le furieux Alberti, je les refermai pour ne le plus voir. Ce n’était pas assez, au gré de mes désirs ; j’aurais voulu pouvoir m’empêcher de l’entendre.