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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/362

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s’empara du reste de mes charmes :(idem dans l’éd. originale de 1807, p. 90 Google, alors qu’il y a une virgule dans l’éd. Gay et Doucé de 1882 Google) il était brûlant de désirs, et ses yeux étaient remplis d’amour. Tant d’ardeur excita bientôt en moi les sensations les plus voluptueuses : alors, par un mouvement spontané, ma bouche répondit à la sienne, mes bras l’entourèrent, et oubliant à la fois et ses fureurs et mes dangers, je ne songeai plus qu’à mon ivresse. Ses lèvres amoureuses et volages me couvraient de ses brûlans baisers ; mon sein semblait être pour lui la source des désirs, il en pressait avec fureur le bouton délicat ! bientôt il déchira la batiste légère, qui seule s’opposait encore à ses regards avides. Cette nudité, tout à fait nouvelle pour moi, fit pousser un dernier cri à la pudeur expirante ; je me repliai sur moi-même, dans l’espoir de cacher une partie des attraits