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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/363

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que le téméraire Alberti venait de découvrir. Ce mouvement si naturel tourna, malgré moi, au profit de la volupté ; la bouche d’Alberti se trouva dans l’endroit que sa main occupait peu d’instans auparavant, et celle-ci se réfugia vers deux formes rondes, dont les charmes irrésistibles ont fait souvent commettre des méprises volontaires.

Je n’avais jamais éprouvé de sensations aussi fortes ; ce passage subit, de la crainte de la mort aux délices de la volupté, semblait m’avoir créé de nouveaux sens pour jouir. L’excès du plaisir ne servit qu’à m’en faire désirer de plus grands encore. Oubliant en un instant tous mes principes, oubliant même que j’eusse jamais résisté, je ne songeai plus qu’à hâter ma dé-