Aller au contenu

Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/365

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 98 )

jusqu’alors par la timidité, se glissa furtivement vers l’objet de mes plus chers désirs : mais que devins-je, en n’apercevant aucuns signes de cette heureuse contraction que je faisais toujours naître !…

— Outrée de ce que je prenais pour un défaut de désir, je repoussai Alberti loin de moi. Oh ! ne me repoussez pas avec ce mépris, s’écria-t-il, plaignez plutôt un malheureux que la jalouse fureur de votre père a réduit dans cet affreux état !

— Comment, lui répliquai-je, étonnée de ce que je venais d’entendre, et ce que pourtant tout autre à ma place aurait deviné depuis long-temps, mon père aurait pu !… Je craignis un instant que sa fureur ne recommençât ; je mis tout en usage pour le calmer, j’y