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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/370

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lièrent les mains, et, sur ce même sopha, si souvent témoin de mes plaisirs, je fus honteusement mutilé !

» Je jurai, au fond de mon cœur, la perte de celui qui venait de m’ôter plus que la vie. D’abord j’en voulais à ses jours. Mais je trouvai cette punition trop douce ; j’aurais voulu qu’il passât sa vie dans l’opprobre et le désespoir ; j’aurais voulu inventer de nouveaux tourmens, et les lui faire éprouver tous ensemble. Une prison éternelle me semblait répondre à mes vues, chaque jour j’aurais pu varier ses souffrances et me repaître de ses pleurs !

» Mais, quelque délicieuse que cette idée fût pour moi, la puissance et le crédit de mon ennemi la rendirent impraticable. Depuis quatre années, je n’ai d’autres soins