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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/371

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ni d’autres désirs que de lui faire éprouver une partie des maux qu’il m’a causés. Ne pouvant me venger ouvertement, Je contrarie ses projets ambitieux, je trouble son repos domestique ; enfin mon imagination active ne laisse échapper aucune occasion de le tourmenter, et c’est dans l’espoir de lui déchirer le cœur que je vous ai arrachée de la maison paternelle. »

Alberti poussa un profond soupir en achevant son récit. Je vis que le seul moyen de ravoir ma liberté était de lui persuader que je n’étais point aimée de mon père. J’avais mille preuves à donner de son indifférence pour moi : je les lui dépeignis sous les couleurs les plus fortes, et j’y joignis des plaintes amères. Je m’aperçus avec plaisir que mes insi-