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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/372

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nuations produisaient leur effet. Cependant je ne me hasardai pas encore à lui demander de me rendre à ma famille. Je m’efforçai de lui faire croire que je l’aimais véritablement, et je fis si bien par mes caresses et mes discours, que bientôt il n’en douta plus. Ce fut alors que j’osai réclamer ma liberté. Comment pouvez-vous, lui disais-je, punir une femme que vous aimez, d’un crime commis par un homme que vous haïssez ? Comment pouvez-vous confondre deux êtres aussi différents ? Vous n’avez connu l’un que pour votre malheur, et l’autre que pour vos plaisirs !

Je réussis si bien par mon adresse, qu’au bout de quinze jours Alberti consentit enfin à me rendre la liberté. J’eus peine à contenir l’excès de ma joie, et, croyant que je ne pou-