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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/373

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vais lui donner une plus grande preuve de ma reconnaissance, qu’en lui promettant le secret, je lui jurai que rien ne pourrait m’arracher le nom de celui qui m’avait retenue prisonnière. Loin de désirer ce serment, me répondit Alberti, j’exige que vous instruisiez mon ennemi que c’est moi qui avait enlevé sa fille. Ce n’est point assez de troubler son repos, je veux encore qu’il sache que c’est moi, que c’est toujours moi qui, sans cesse attaché à ses pas, ne cesserai qu’avec ma vie de le persécuter.

Jamais je n’avais eu de plus belle occasion de faire briller mes talens dans l’art de jouir. Alberti ne pouvait pas plus que je ne voulais. Aussi se prêtait-il avec fureur aux plaisirs que je semblais faire naître, et ses