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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/376

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m’écriai-je, ah ! je n’aurai jamais une aussi coupable pensée : la force seule m’a éloignée de vous pendant ces quinze mortels jours, la force seule pourra jamais m’en séparer.

Je racontai à Rosa que, me promenant dans le jardin avec Cécile, je m’étais enfoncée dans la grotte, comme cela m’arrivait souvent, et que là j’avais été saisie par plusieurs hommes qui m’avaient enlevée. Le récit que Cécile avait fait était absolument conforme au mien. Quant aux lettres et au rendez-vous, il n’en fut fait aucune mention.

Rosa me dit à son tour qu’on ne s’était aperçu de mon départ qu’à la nuit. Cécile, étonnée de ce que je ne revenais pas de la grotte, avait été m’y chercher. Son étonnement fut extrême en ne m’y trouvant pas. Après m’avoir inutilement appelée