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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/402

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sans doute que l’hymen qui pût me donner la force de réaliser ces rêves enchanteurs ! En me donnant à mon amant toute entière, je me serais ôté la possibilité de devenir infidèle ; j’aurais, comme épouse, servi de modèle à la postérité ; tel était mon projet, ma volonté ; mais l’homme propose, et Dieu dispose.

Pendant les six premiers mois, nous jouîmes dans toute son étendue du bonheur que peut procurer une passion ardente et légitime ; j’avais renoncé en partie à ces bruyans plaisirs, aussi enchanteurs pour une âme indifférente qu’insuportable pour un cœur vraiment épris.

C’était au sein de l’amour et de l’amitié que je cherchais, que je trouvais toutes mes délices. On