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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/404

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que je lui parlais, mon cœur volait sur mes lèvres ; j’avais retrouvé près de lui toute la candeur de mon enfance ; en un mot, je l’aimais comme on aime dans les romans.

Le marquis finissait d’arranger un hôtel qui avait été bâti pour son père, et que nous devions habiter aussitôt après la célébration de notre mariage. Que de soins il prenait pour embellir l’appartement que je devais occuper ! chaque jour il y ajoutait de nouvelles recherches ; rien n’était assez frais, assez joli pour mon boudoir ; rien n’était assez magnifique pour mon salon ; et ma chambre à coucher, quel plaisir il prenait à l’orner ! on voyait qu’elle avait été le principal objet de ses soins délicats. C’est-là, ma Julie, me disait-il en tressaillant de plaisir ; c’est sur ce lit que ton