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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/405

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heureux époux te couvrira de ses brûlantes caresses ; c’est-là que la pudeur entrouvrant son voile, recevra des mains de l’amour la coupe de la volupté. Ah ! ma Julie, quelles délices, lorsque ton époux, ou plutôt ton amant, car Bellegrade le sera toujours, lorsque ton heureux amant, oubliant dans tes bras la nature entière, succombera sous le poids de sa félicité !

C’était ainsi que Bellegrade s’exprimait ; ce n’était pas par l’esprit qu’il brillait, c’était par le sentiment ; on ne citait pas de lui des mots piquans, des saillies heureuses, mais des traits généreux et de belles actions : son âme, bonne avec tout le monde, avec moi distillait l’amour. — Je l’aimais trop pour ne pas l’imiter ; chaque jour je devenais meilleure, chaque jour on me ché-