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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/417

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mais livrer mon secret était en même temps livrer ma personne, et lors même que j’aurais aimé Octave avec assez de passion pour lui sacrifier ce que j’avais de plus cher au monde, le trésor auquel il aspirait ne m’appartenait plus, c’était celui de Bellegrade.

Il fallut enfin se quitter, et se quitter comme on était venu.

Octave s’en alla le cœur serré, les yeux gonflés de larmes, dans un état vraiment digne de pitié. Le lendemain à mon réveil, Cécile me remit ce billet : « Après le malheur qui m’est arrivé, il faut que je renonce à vous, et sans vous je ne puis vivre. Adieu pour jamais ! »

Effrayée du contenu de cette lettre, j’envoie à l’instant Cécile chez Octave, avec ordre de lui parler à lui-même. Elle arrive : un valet-de-chambre lui dit que son maître