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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/421

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a mérité Julie, Julie sera la récompense d’Octave.

À peine avais-je pris cette résolution, que Bellegrade entra dans mon appartement : il vint à moi d’un air empressé. Qu’il y a longtemps que je ne vous ai vue, me dit-il, qu’avez-vous donc fait hier ? J’ai passé deux heures chez votre tante, mourant d’impatience et du désir de vous voir ; mais j’ai vainement attendu, La soirée s’est écoulée sans que j’aie joui du bonheur dont je ne puis plus me passer. Une journée entière sans voir ma Julie !

J’étais peu d’humeur à dédommager le marquis de la privation de la veille ; mais, trop accoutumé à mes caprices pour s’en étonner ou s’en plaindre, il essaya, par les vives expressions de sa tendresse, à remettre le calme dans mon âme ;