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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/431

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core au lit. Il me querella sur ma paresse, et tout en riant, tout en folâtrant, il oublia ses grands principes pour ne s’occuper que de ses plaisirs. Ses mains s’égaraient sous les voiles du mystère ; il caressait avec transport ces contours arrondis qui lui promettait de si douces jouissances. Ma main non moins indiscrète cherche à s’assurer de l’effet que je produis sur ses sens ; il est tel qu’aucun homme n’aurait pu leur résister. Je conçois l’espoir de vaincre. Ma bouche amoureuse se colle sur la sienne, je m’approche doucement de lui, plus doucement encore je l’attire vers moi… Il est sur le lit, j’ose à peine respirer ; ses deux bras m’enlacent, tout son corps frémit de plaisir en se sentant contre le mien ; ses regards avides semblent me dévorer ; il