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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/432

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tremble, il brûle, il soupire. Bellegrade me serre contre son cœur avec une force nouvelle, il fait un mouvement, c’est le signal du plaisir !… non ! c’est celui du départ !

Il n’y a donc qu’un seul moyen de résister à la volupté, s’écrie Bellegrade, et ce moyen, c’est de la fuir. Oui, je commence à croire que les plus criminels sont moins à blâmer qu’à plaindre ; mes propres dangers me font juger des leurs : désormais j’aurai plus d’indulgence.

J’ouvris enfin les yeux sur l’impossibilité de triompher des scrupules de Bellegrade, et je ne tentai plus d’y réussir. Mon embarras, au sujet d’Octave, devint plus grand que jamais. Il était parfaitement rétabli ; je devais le voir le soir même. Il ne manquerait pas de solliciter un second rendez-vous ;