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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/433

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que deviendrais-je, si je l’accordais ? que deviendrait-il, si je le refusais ?

Combien Octave était intéressant lorsque je le revis ! son excessive pâleur, en me retraçant les risques qu’il avait courus, m’ôta le courage de lui refuser la grâce qu’il sollicitait pour le lendemain. La nuit se passa sans que je dusse goûter un instant de sommeil, et, malgré les nombreux projets que je formai, aucun ne put me délivrer de ma cruelle anxiété.

J’arrive au rendez-vous. Mes yeux battus, ma pâleur annoncent une partie de ce que j’ai souffert. Je me jette dans les bras d’Octave ; un déluge de larmes inonde mon visage. Octave, attendri, me demande le sujet de ma douleur.

C’est vous ! lui dis-je.

— Moi ! Expliquez-vous !