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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/434

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— Octave, répliquai-je avec la plus vive émotion, vous voyez devant vous une victime qui s’est dévouée. Vous mourez, si vous ne me possédez ; si vous me possédez, je meurs ! Certaine de ne pas vous survivre si j’avais votre mort à me reprocher, j’ai préféré vous donner un témoignage éclatant de mon amour, et m’en punir après.

Julie ! s’écria le généreux Octave en se jetant à mes pieds, Julie, qu’oses-tu me dire ! Crois-tu que, comme un tyran barbare, je puisse me repaître des pleurs de ma tremblante victime, et l’immoler à mes plaisirs ? Connais mieux ton amant, Julie ; c’est de l’amour seul qu’il attend tes faveurs, il ne veut rien du désespoir. Si tu ne m’aimes pas encore assez pour me tout accorder,