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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/443

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plaisir à voir briller la femme que j’aimais. Mon erreur ne fut pas de longue durée ; en sortant de l’Opéra le même jeune homme passa près d’elle et lui serra la main : leurs yeux m’apprirent qu’ils étaient d’intelligence, et le lendemain une lettre adressée à Mélanie confirma tous mes doutes. Certain de sa perfidie, je lui déclarai, le plus froidement qu’il me fut possible, qu’il fallait nous séparer. Elle employa, pour me toucher, toutes les ressources de son sexe ; mais j’en avais déjà trop fait.

» Je renvoyai Mélanie comblée de tous les dons qu’elle tenait de mon fol amour. Depuis ce moment je ne l’ai pas revue ; mais un désir irrésistible m’a porté à m’informer de ce qu’elle devenait. Elle vit maintenant avec le jeune homme auquel