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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/457

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plus de six mois le rôle de consolateur.

Aussitôt que je pus mettre de l’ordre dans mes idées, je demandai ce qu’était devenu Précourt. J’en voulais tirer une vengeance éclatante. J’appris que ce monstre, dont la blessure n’avait été que légère, avait subi le lendemain un interrogatoire, dans lequel il avait avoué que la haine qu’il portait à moi et à ma famille, l’avait déterminé à ce meurtre. On ajouta qu’étant convaincu qu’il ne pourrait se soustraire à une mort ignominieuse, il s’était poignardé dans sa prison. Je trouvai cette mort trop douce ; j’aurais voulu la lui donner moi-même, où plutôt j’aurais voulu qu’il périt sur l’échafaud, afin que sa mémoire fût à jamais flétrie.

Enfin ma douleur se calma, ma